Mon album du mois - Will to power - Arch Enemy


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Avant de commencer : j'attendais cet album comme le Messie. Comme je vous l'avais expliqué dans un précédent article, je suis une grande fan d'Arch Enemy depuis l'arrivée d'Alissa White-Gluz au chant. Leur précédent album War eternal m'avait énormément plu, donc forcément après 3 ans d'attente j'étais impatiente. Après, j'ai toujours conscience qu'on est souvent déçu après un album très (trop) attendu, d'autant plus que War eternal était déjà excellent. Mais cet album ne m'a pas déçu, hormis une chanson, la dernière de l'édition limitée de l'album,  City baby attacked by rats, une reprise du groupe de punk hardcore GBH. L'originale est vraiment bien, et j'assume de dire qu'Arch Enemy en a un peu fait n'importe quoi. C'est bien de revenir aux racine, mais les gars le punk c'est pas pour vous. Restez dans le metal. C'est bien le metal.
Avant de commencer à donner mon avis sur chaque morceau, je veux juste dire un mot sur la cover de cet album et sur l'artwork du livret : tout est magnifique. Je trouve qu'on apprécie vachement un album / une chanson quand on a un appui visuel (le rôle d'un clip également) et finalement le travail visuel peut rendre un album mieux ou moins bien si on se loupe. Comme on juge souvent un livre à sa couverture, j'aurais moins envie d'écouter un cd dont la cover me brûle la rétine. Un grand merci donc à Alex Reisfar pour la cover et à Costin Chioreanu pour le livret.

L'album commence donc par Set flame to the night, composition entièrement instrumentale où Michael Amott nous fait rapidement comprendre que la qualité sera au rendez-vous. Le titre de ce morceau est par ailleurs tiré de la première phrase de la chanson The world is yours qui vient plus tard. Sur cette compo s'enchaîne parfaitement The race, très politique, comme le groupe en a l'habitude. Ce morceau, bien que loin d'être mon favori, continue de me rassurer : Arch Enemy n'a pas changé, ils sont toujours ce pourquoi je les aime : des révolutionnaires.
Blood on the water continue sur la même lancée, une chanson magnifique, critiquant allègrement l'humain et la société occidentale, énonçant des vérités qui font mal. Probablement dans mon top 3 des chansons à retenir de cet album.
Vient ensuite The world is yours, premier single de l'album. Chanson avec un fort message d'espoir, qui incite à se rebeller contre le système, l'école, le pouvoir, bref contre tout ce qui nous conditionne à être des êtres tous semblables et sans ambition. Le contrôle de notre vie est entre nos mains, il faut juste se lancer et oser.
Chanson suivante : The eagle flies alone, qui a une forte dimension épique autant dans sa musique que dans ses paroles. Deuxième single de l'album, il suit parfaitement The world is yours dans son message : le morceau précédent incite à se libérer de ses chaînes, et ici on a le témoignage de quelqu'un qui s'est libéré. Vraiment, j'admire toujours la composition des albums du groupe, les morceaux ne se suivent jamais par hasard, tous les albums sont réfléchis de A à Z, c'est fantastique.
La chansons suivante est probablement la plus intéressante de l'album : Reason to believe est une ballade. Yep, ils ont attendu 20 ans. Des artistes si talentueux ont attendu 20 ans. Pour vous dire à quel point l'exercice est complexe. Cette chanson a été co-écrite avec Christopher Amott, frère de Michael Amott, et fondateur du groupe en 1996. Cette chanson est, outre une première ballade pour le groupe, la première fois que le chant principal est en grande partie clair. Cette chanson est une caresse après les 5 gros coups de poing que tu t'es mangé dans les dents avant. Une caresse puissante, certes, mais une caresse. Bref, exercice difficile, mais exercice extrêmement bien mené par les frères Amott et bien évidemment par Alissa qui nous prouve encore une fois qu'elle est pas juste là pour faire joli. Après je trouve les paroles un poil plus creuses que le reste, limite trop répétitives sur la fin. Une bien belle chanson tout de même. Et une fois que la caresse est finie, BLAM, re-grosse patate dans tes dents avec Murder scene. 182 bpm au compteur, la chanson la plus rapide de l'album après The world is yours. Pas ma préférée personnellement, entraînante mais pas celle que je retiens de l'album, pas une qui ressortirait plus à mes oreilles personnellement. Mais faut reconnaitre que ça réveille.
La chanson suivante, First day in hell, est bien plus sombre. Les paroles ont été écrites par Alissa, s'inspirant de l'histoire de ses grands-parents qui ont subi la déportation pendant la guerre. Tout est lourd dans cette chanson. L'ambiance des paroles est lourdes, les breakdown sont lourd, tout est pesant dans cette chanson. On peut difficilement passer à côté, ce morceau est probablement celui qui m'aura le plus marqué. Le morceau est suivi par Saturnine, de nouveau une composition entièrement instrumentale, composée par le batteur Daniel Erlandsson (il a participé à toutes les chansons, mais celle-ci est uniquement de lui). Cet interlude est comme un prolongement de First day in hell, le titre reprend d'ailleurs les paroles de la chanson. On reste sur une mélodie très sombre, mais néanmoins très douce, et comme l'annonce sont titre, très triste. C'est une belle conclusion au morceau précédent.
Dreams of retribution est un morceau de nouveau assez expérimental, de par son côté plutôt progressif. Progressif pas au sens qu'on en a, mais plus parce qu'il explore différent chemin tout au long de la chanson, avec un côté assez épique, ajouté à la folie qui ressort des paroles, on arrive sur quelque chose d'assez nouveau pour le groupe. Les grosses parties instrumentales sont vraiment intéressantes à écouter. Et ce solo à 4:24... Epique.
La chanson suivante, My shadow and I, je l'aime bien parce qu'elle est très énergique, elle dégage une espèce de violence, comme un combat intérieur qui serait extériorisé. Enfin, dernière chanson de l'album : A fight I must win. Probablement un de mes préférées de l'album, elle clôture parfaitement bien l'album. Je vois l'album comme séparé en deux parties : la première, révolutionnaire, pleine d'espoir jusqu'à Reason to believe, et la seconde, plus sombre et plus violente, de Murder scene à la fin. Et cette dernière chanson fait la transition avec le début de l'album : tu peux l'écouter en boucle t'as pas l'impression qu'il y a une coupure. Ça rend cette chanson très intéressante si tu prend l'album comme une histoire qui se répète. Et si tu veux pas l'écouter en boucle, l'orchestre fini l'album comme si on fermait une porte. Tu fermes le livret, tu fermes le boîtier, l'album est fini. C'est propre, il en fallait pas plus. Le groupe t'impose son rythme. Si t'as pas la tracklist sous les yeux, tu sais que l'album est fini à ce moment là.




En conclusion :
Musicalement, le groupe reste a son plus haut niveau sur cet album, et vocalement il cherche a aller plus haut par les différentes expérimentations qu'il nous a proposé sur l'album. Alissa gère très bien le chant clair, et ces expérimentations promettent vraiment quelque chose de fantastique pour la suite. On note également l'arrivé de Jeff Loomis à la guitare lead, et on espère du fond du coeur qu'il continue encore longtemps de faire partie du groupe. Le duo Michael Amott / Jeff Loomis est une pure folie, ça fait vraiment du bien aux oreilles.
Je vais voir le groupe en concert à Lyon en janvier, la story Arch Enemy continuera avec un concert report !

La bise à vos oreilles,

Psylocke



Simple réclamation envers les fans, les journalistes, les contributeurs wikipédia, et autres personnes qui parlent du groupe : on considère souvent le chanteur d'un groupe comme étant le frontman / la frontwoman du groupe, mais soyons d'accord, dans le cas d'Arch Enemy, il ne faut pas dire que la frontwoman est Alissa hein. C'est Michael Amott le frontman. J'admire Alissa plus que beaucoup d'autres artistes, mais soyons honnête, soyons réaliste, c'est Amott qui gère le bateau Arch Enemy depuis plus de 20 ans. Les albums sont majoritairement composé par lui, il gère la com', participe à la réalisation des clips... Arrêtons de toujours considérer que le chanteur est forcément frontman et rendons à Amott ce qui appartient à Amott.

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